La Paz, 14-16 juin

Après nos déboires des derniers jours, nous profitons de notre étape à La Paz pour nous reposer. Depuis que nous avons des antibiotiques, nous allons beaucoup mieux. La Paz est sans doute l'une des villes les plus incroyables du monde. Nous sommes arrivés de nuit en bus par une route qui domine la ville. On observe alors un curieux tapis lumineux qui souligne tout le relief de la ville, avec des langues de petits points lumineux qui s'avancent vers des zones noires dont on devine que ce sont les montagnes. De jour c'est encore plus frappant. Cette citée, toute en petites maisons de briques, hormis le centre ville dont l'architecture est pour le moins curieuse, a colonisé la montagne en s'insinuant dans chaque recoin constructible. Les rues sont quasiment toutes en pentes raides. San Francisco, à côté, c'est une plaine. Même les voitures ont du mal à monter la côte qui mène à notre hôtel (autant dire qu'on prend le taxi pour rentrer car nous sommes trop fatigués pour le faire à pied). Pour notre première journée de visite, nous avons pris le téléphérique. Moi qui déteste les téléphériques, choses par définition vouées à se décrocher, j'ai adoré. C'est un téléphérique tout neuf, très rapide et qui ne se balance pas trop. En quelques minutes, on atteint les hauteurs de la ville, où l'on ne peut malheureusement pas encore accéder au mirador de la station de téléphérique car ils attendent qu'une entreprise loue les locaux et exploite le mirador. On peut cependant avoir une vue assez jolie depuis les rues adjacentes. L'après-midi, avons remonté tranquillement El Prado jusqu'à l'église San Francisco. Sur la place devant l'église, un match de foot était retransmis. Au bruit, nous avons estimé que la Bolivie avait marqué au moins trois buts et remporté le match. Nous avons ensuite gravi les petites rues touristiques du quartier (touristiques selon les agents de l'office du tourisme mais il faut comprendre qu'il n'y a rien de spécial à voir dans les rues.  Ce sont seulement des rues remplies de magasin de souvenirs, de restaurants et d'auberges de jeunesse). Nous avons poussé jusqu'au Marché aux Sorcières, à savoir quelques boutiques dans la rue, sensiblement similaires aux autres, mas dont la particularité est de vendre aussi des herbes bizarres et, au lieu des habituels pulls en laine de lama, des fœtus de lama séchés. Dégueu.  A l'origine, ces jolis petits produits servaient d'offrande à la Pachamama, la déesse-mère de la terre. Nous ne sommes cependant pas certains que ces boutiques en vendent vraiment. C'est  certainement  juste pour amuser (dégouter) les touristes. Le soir nous avons retrouvé  Jérôme et Manuela et d'autres français déjà croisés pour un petit dîner sympa dans un pub anglais. Pour notre deuxième jour, nous avons enfin mangé un pique macho. Puis nous nous sommes rendus à la Plaza Murillo où se trouvent le palais présidentiel et l’assemblée Nationale. L'horloge de l´Assemblée est à l'envers, sur volonté du président Evo  Morales mais le garde qui nous l'a dit ne savait pas pourquoi et il avait l'air de trouver que c'était une lubie du président... La place est couverte d'ennemis... une horreur. Heureusement nous n'avons subi aucune attaque cette fois-ci. Ensuite nous sommes allés jusqu'au "City  Templete  Semisubterraneo", une petite place où se trouvent des sculptures tiahuanacota  de différentes époques.  

Comments

[Diane-en-voyage]

A propos de cette horloge... Il s'agit d'un symbole de la fin de la domination du Nord, une volonté de créer une identité propre du Sud, Sud où d'ailleurs le soleil "tourne" dans l'autre sens par rapport au Nord. Certains y voient aussi le symbole de la gauche radicale d'Evo Morales, puisque les aiguilles tournent vers la gauche. Donc en gros pour les politiciens c'est un symbole fort. Pour l'homme de la rue (sur la base de l'opinion d'un seul homme de la rue), c'est une connerie de politicien...

[mandoune]

Le petit couple playmobil a disparu?