Jaipur, le 10 février

Nous sommes arrivés à Jaipur hier matin. Notre auberge de jeunesse est canon (Vinayak Guest house, dans Kabir Marg). Nous avons surtout marché dans la vieille ville et traversé le Bazar où les échoppes sont regroupées par spécialités. L'avenue commence par les vendeurs de vêtements et bijoux, puis, aux carrefours et entre les voitures stationnées, des maraîchers, des marchands de céréales, de confiseries; ensuite on arrive aux boutiques des tailleurs et marchands de tissus, puis des quincailliers et vendeurs d'électroménager... Tout cela dans un joyeux concert de klaxons.

Maman m'a demandé pourquoi sur mes photos, on ne voyait pas la foule à laquelle on s'attend en Inde. Plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, il y a certainement des endroits plus denses que ceux que nous avons visités et nous sommes en hiver: nous pensons que peut-être les gens restent plus chez eux qu'en été. Ensuite, la foule, nous la côtoyons bien, dans les quartiers les plus animés mais nous aimons aussi nous perdre dans les petites rues où il y a moins de monde. Hier nous nous sommes retrouvés dans le quartier où sont emballées, dans de grands sacs en toile, les denrées alimentaires destinées au transport: des sacs de noix de coco, d'épices, une radio qui jouait doucement de la musique locale, une légère odeur d'anis qui flottait dans l'air...Nous avons ensuite rejoint le Bazar et retrouvé une foule mouvante, rapide.  Mes photos ne rendent alors pas l'impression de foule certainement parce que, dans ces moments, je cherche plus à me faufiler entre les gens sans me prendre les pieds dans quelque chose qu'à prendre des photos. Et puis tout simplement, je crois que je regarde moins la foule dans son ensemble que la multitude de petites choses qui s'y passent. 

Le soir, après une journée bien remplie, nous dinions sur le toit-terrasse de notre auberge de jeunesse quand nous avons aperçu au-dessus des toits, un feu d'artifice. J'ai alors pensé qu'il s'agissait d'une conclusion évidente pour une journée qui était déjà en soi un feu d'artifice. Pourtant après le diner, alors que nous étions en grande conversation franco-anglo-espagnole avec un argentin, un bolivien et un québécois, nous avons entendu une fanfare. L'un de nous a aperçu un éléphant au bout de la rue; nous ne pouvions pas rater ça. J'ai attrapé au vol sac et appareil photo, nous avons dévalé l'escalier et couru rejoindre la joyeuse troupe qui accompagnait un futur marié. 

Comments

[Arnaud S.]

Les éléphants sont bien maquillés, c'est dingue!

Pour déplacer les lumières électriques dans les rues, ils ont combien de mètres de rallonge électrique??? Ils arrivent à ne pas faire de nœuds?

[jane]

what an experience. Enjoy it my dear friend!!!