Kyoto, le 26 mars: thé et kimono

Hier nous avons décidé de ne pas aller voir les biches de Nara comme prévu initialement, et de plutôt profiter de Kyoto une journée de plus. Le temps s'est enfin réchauffé et nous étions heureux de pouvoir décongeler. Nous avons d'abord visité le temple Kinkaku-ji (pavillon d'or). Le site est très joli bien que surpeuplé et l'on peut admirer non seulement cet édifice recouvert de feuille d'or mais aussi de jolies petites maisons dont le toit est recouvert de mousse. Ensuite nous sommes allés à l'Est de la ville, où l'on peut faire une jolie promenade au pied des montagnes, au temple Tenryu-ji. Cet endroit est le lieu de promenade de prédilection des habitants de Kyoto et beaucoup s'y rendent en tenue traditionnelle (surtout les jeunes d'ailleurs). Après avoir bien profité des cerisiers qui commencent à fleurir et de la promenade sur Bamboo street, nous avons traversé la ville pour retourner dans le quartier de Gion. Là nous avons assisté à une démonstration de la cérémonie du thé chez En. C'était absolument fascinant. L'hôtesse effectue des mouvement complètement chorégraphiés, qui sont perpétués à l'identique depuis 4 siècles, d'une précision et d'une grâce impeccable. C'est un exercice quasi-médidatif. Le but de cette cérémonie et de plonger l'hôte et l'invité dans la tranquillité et l'harmonie,  et de purifier celui qui prépare le thé, tout autant que celui qui le regarde; On admire les ustensiles, le mobilier, et le jardin, on honore et on respecte ceux qui les ont réalisés, on se laisse bercer par les gestes, par les bruits de l'eau qu'on verse et de l'eau qui chauffe... Au début l'invité place devant lui un éventail plié qui symbolise une limite qu'il ne franchit pas, pour monter son respect à l'hôte. Puis l'hôte place l'éventail derrière lui pour indiquer qu'ils sont à présent réunis. L'invité reçoit une sucrerie dure ou moelleuse (dans ce cas elle peut être coupée avec un couteau particulier) qu'il doit placer sur une feuille de papier. Le thé servi est du matcha, c'est à dire des feuilles de thé non fermentées et réduites en poudre, au goût amer, très concentré en théine; le but était à l'origine de maintenir les moines éveillés pour leur méditations. Nous avons appris à le préparer en fouettant avec un petit fouet fait dans un seul morceau de bambou finement taillé. J'était évidemment très fière quand l'instructrice m'a félicitée pour ma mousse de matcha. Nous avons aussi appris les gestes pour boire le thé, en plaçant sa main gauche sous le bol et en le tournant deux fois pour ne pas boire du côté du motif peint sur bol, car on ne doit pas salir le décor. Ensuite il fait boire en trois gorgées et demi,  la dernière devant être bruyamment aspirée pour indiquer à l'hôte que l'on apprécie. Nous avons ensuite poussé jusqu'à un restaurant ultra chic qui sert le repas traditionnel kaiseki et qui possède une annexe un peu moins cher, avec dress code un peu plus souple (car avec nos panoplies Quechua, nous avons du mal à passer inaperçus parmi les japonais bien habillés). L'annexe était malheureusement  fermée. Aujourd'hui nous avons repris le train pour nous rendre à Nikko, et entre Kyoto et Nikko, nous avons vu le mont Fuji. Photos à suivre...

Comments

[Arnaud S.]

Le thé boosté, c'est bon quand même? La cérémonie du thé doit en effet être incontournable... Toutes ces photos me donnent vraiment envie de visiter le Japon!!!

[Marion R]

Jpensais pas qu'il y avait encore autant de gens dans la tenue traditionnelle.C'est vraiment un pays surprenant. Leurs parcs sont magnifiques,

Le thé a l'air un peu spécial quand même (vert fluo)...