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Charles & Diane, de l'Inde à Cuba, notre tour du monde 2015
2 février 2015

Partir faire un tour du monde: facile, pas facile ?

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Décider de le faire, ne plus juste en rêver... Il faut accepter de quitter son confortable train-train, casser sa tirelire, prendre le risque de se retrouver à deux à l'autre bout du monde, renoncer au fromage... pas facile. Mais ce voyage, nous en avions vraiment envie.

Choisir. Nous voulons visiter tant de pays. L'Islande et la Russie, ce sera pour plus tard : c'est facile depuis la France, sans partir longtemps. Il y a l'Argentine de Charles que je veux connaître ; à force d'entendre parler du fameux asado, j'en ai l'eau à la bouche. Le Pérou (la faute aux Mystérieuses Cités D’or ?), et l'Inde et l'Australie, tant qu'à partir loin. L'Ile de Pâques, également, chose étrange, au milieu de l'océan... La Thaïlande, pour se remettre de l'Inde. Le Japon : brumes, cérémonie du thé, cosplay et choc culturel. Et puis le Japon c'est l'autre pays du whisky... Cuba c'était prévu depuis longtemps, et pas seulement pour le rhum. Seule hésitation : la Chine. Mais après avoir regardé les formalités de visa (les touristes ok mais s'ils peuvent ne pas venir en Chine c'est mieux) et écouté attentivement les amis qui y sont allés ("en gros c'est un peu comme dans Les Visiteurs"), nous décidons que l'Inde sera un défi suffisant pour une première en Asie. Finalement, nous tombons d'accord assez facilement.

Se lancer. Anxiété (enfin moi surtout, pas Charles). Vraiment pas facile. Poser deux congés sabbatiques, c'est en accepter toutes les conséquences éventuelles, y compris démissionner pour l'un de nous deux si nos congés ne sont pas validés pour les mêmes dates. Août. J'envoie ma lettre pendant les vacances, depuis un tout petit bureau de poste du Finistère Nord. Et Charles demandera son congé quand j'aurai ma réponse. Nous avons beaucoup de chance : des réponses positives pour tous les deux, à des dates compatibles. Un grand merci à nos employeurs : grâce à vous, nous partons dans les meilleures conditions possibles.

Rentrer dans le vif du sujet. Nos amis voyageurs nous ont donné des tas d'infos, internet aussi (puisque tout le monde fait des blogs de voyage...). Donc nous nous savons très bien tout ce que nous avons à prévoir. Mais par quel bout attaquer l'organisation d'un voyage de six mois, dans des pays si différents ? Panique (enfin moi surtout, pas Charles). Les billets ? Compliqué. Charles prend ça en main... Circuler dans un seul sens, limiter le nombre de vols, limiter le nombre de continents. Quoi, Cuba, compte pour continent de plus ! Nous changeons ainsi de tranche tarifaire pour les billets. Tant pis. On ne vit qu'une fois. Et une fois les billets achetés, ça devient concret. Il faut se faire vacciner. Neuf gentilles piqures dont la fièvre jaune et ses méchants effets secondaires (enfin pour moi surtout, pas pour Charles). Ensuite, il faut en passer par la case "Quechua" : polaire et pantalon modulable (cette chose qui est au vêtement ce que Transformers est au 7e art). Il est temps d'assumer mes racines grenobloises... Il y a aussi les formalités d'assurance, assistance voyage et banques. Tout comparer soigneusement : que du bonheur ! J'ai aussi contacté la sécu pour me renseigner sur notre régime d'indemnisation en tant que non-salariés-non-demandeurs d'emploi (pour le cas hypothétique d'un rapatriement sanitaire). Miracle, ils m'ont répondu ! Le service public français vient de regagner des points dans mon estime. Disons que parmi tout cela, nous avons eu du facile et du moins facile mais surtout du long et laborieux.

Se re-booster. Avec toutes ces réjouissances administratives dont on ne voit pas le bout, j'ai besoin de me faire un gros plaisir... Mon vieux Nikon, n'est plus assez en forme pour affronter six mois de travail intensif. Adieu, fidèle compagnon de voyage, toi qui as vu l'Égypte et l'Amérique, l'Andalousie et la Normandie. Craquer pour un nouvel appareil photo, c'est ce qu'il y a de plus facile dans les préparatifs. Moins facile : se faire à l'idée qu'on me volera surement mon nouveau jouet, quelque part entre l'Inde et le Pérou.

Ne pas se relâcher. Déjà fin novembre. Charles a beaucoup de travail. Il a dû aller au Japon (sans moi. Tricheur !), nous avons du monde à voir avant de partir, plus de weekends libres. Le soir en semaine, nous sommes crevés : préparer son départ et son remplacement au boulot... pas facile. Nous prenons du retard dans l'organisation du voyage. Bien entendu, nous avons déjà bien repéré les sites qui nous font envie, grâce à tous les guides de voyage que nous avons récupérés - un grand merci aux copains - mais il s'agit maintenant de planifier. Vraiment pas facile (ni pour moi, ni pour Charles). Fin décembre... l`heure du bilan: nous avons réussi à faire tous nos cadeaux de Noël, trouvé le temps de farcir deux chapons pour le déjeuner du 25; nous sommes à présent vaccinés, assurés, clients de deux banques en ligne, munis d'un arsenal anti-moustiques à faire trembler les tropiques, d'une sac de médicaments suffisant pour ouvrir une pharmacie à destination; nous avons deux sous-locataires de confiance et déjà emporté la moitié du contenu de nos placards au garde meuble parental, pour leur faire de la place; nous avons réservé tous les hôtels au Japon et presque tout pour Cuba (car nous redoutons un afflux massif de touristes américains cet été, suite à l'inopportune annonce de réconciliation entre les USA et le pays des vieilles américaines). Aussi constatons-nous un miraculeux bond en avant dans l'organisation (magie de Noël ?) ; je considère donc que c'était facile. 

Vous dire au revoir et à très bientôt, Janvier. Nous avons résilié, scanné, imperméabilisé, imprégné, plié, trié, empaqueté, (bien tassé), rangé, nettoyé, clôturé, briefé, et dignement célébré. Jusqu'au bout des préparatifs nous avons eu du mal à réaliser ce qui allait se passer. Le week-end avant le départ, face à l'étrangeté d'un appartement aussi vide et rangé, avec nos petits sacs à dos fermés dans un coin, la réalité nous a frappée de plein fouet : excitation, stress, joie, panique. Bien entendu, Charles a dit très simplement : " oui c'est normal, tu as un peu peur d'avoir oublié quelque chose mais ça ne sert à rien de stresser de toute façon... alors moi je stress pas "). Donc pour Charles, les deux derniers jours seraient d'une facilité déconcertante ?

Lundi 2 février, il n'y a plus qu'à monter dans l'avion. Et ça, à votre avis, facile ?

 

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Commentaires
J
Enjoy !!!!
A
Vous avez bien pris vos cartes bleues?
J
Bon voyage!
S
Profitez-bien et on va vous suivre assidûment! Bises
J
Profitez bien, à bientot.
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